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Notre première rivière

 

Un peu comme une récompense après un dur labeur : « la Saône ! »

Un boulevard d'eau en sortant de ces canaux étriqués et envasés. Nous nous sentions moins gros , moins lourd, moins empruntés.

Je me souviens de nos yeux écarquillés allant d'une rive à l'autre, du premier croisement de bateau effectué sans difficulté, large, presque sans se pousser pour laisser un passage, du courant tout nouveau pour nous, nous accompagnant comme une mère prend son enfant par la main pour aller se promener, notre vitesse avait doubler aussi et nous descendions cette rivière ,émerveillés, ravi que l'aventure prenne un côté à la fois plus paisible et plus « navigateur ».

122-2262_IMG.JPG

 

Mais il n'y a jamais que des avantages...

Et à toute chose, le revers de la médaille !

 

Après cet émerveillement et ce côté libérateur de stress à travers une tenue de « route » difficile et des manœuvres compliquées...

Ne fallait il pas apprendre à gérer cette nouvelle liberté ?

 

Oui, sur un canal, vous vous arrêtez un peu ou vous voulez, quand vous êtes fatigués, pour la pause déjeuner, pour sortir le chien...

 

Mais sur une rivière, plus question de serrer les rives, de sauter sur la berge et d'amarrer sans trop se poser de question !

Le fleuve nous emporte vers une destination souhaitée mais pas connue,

Le fleuve nous emporte au gré de son eau vivante !

Et nous, et nous ?

Nous sautons sur les jumelles et ne vivons plus qu'à travers ces loupes,

à la recherche du stationnement qui pourra nous accueillir pour la nuit.

 

Et pour cette nuit, la halte se fera à l'écluse de Gigny

Ancienne écluse transformée en petit port

Nous amarrerons le long du quai à l'extérieur.

Accueil sympa, bon contact bonne soirée à l'auberge.

122-2262.JPG

 

Le lendemain, notre première écluse « rivière »,

Plus larges et plus profondes que celles des canaux

Mais « Mi » a le trac et nous la joue trop doucement,

Nous nous offrons une entrée de travers...

« Olé » il ne manque que la musique

 

Nous voyons deux éclusiers s'approcher du bord du quai,

Et nous crier : « Vous avez des problèmes ? »

 

On se regarde,fou rire dissimulé, on n'a pas de problème !

Encore à une vingtaine de mètres des portes de l'écluse

Je leur crie :«  Pourquoi vous nous demandez çà ? »

« Parce que vous n'avancez pas,

On a pensé à un problème moteur » 

 

Et c'est ainsi qu'en quelques minutes,

Celles qui nous ont permis de passer cette première écluse rivière,

Un petit cours « d'entrée en écluse » nous est dispensé par l'éclusier.

C'est vrai elles sont plus larges, plus longues,

Il faut donc s'y infiltrer plus vite !

 

Nouvelle leçon à retenir !

 

Les villes et les villages défilent le long de ce fleuve tranquille,

Parfois capricieux, il faut bien rester au milieu à cause de son manque d'eau parfois,

mais nous passons juste après ses crues annuelles

Et le fleuve est large et bien alimenté.

 

Dès notre entrée sur rivière, nous avons redécouvert les panneaux de signalisation que nous ne connaissions que sur papier, dans les livres.

Les bouées de balisage.

Finalement, beaucoup de choses sur l'eau qu'il fallait identifier, contourner, éviter...

 

Nous voici déjà à Mâcon.

La descente est rapide, c'est sûr, plus rapide que nos 5km/h sur canal

Beaucoup moins d'écluses aussi.

Nous décidons de ne pas prendre le canal de dérivation de Mâcon,

Nous allons nous amarrer sur le ponton en centre ville,devant la place de la mairie

Une halte fluviale de qualité,Je dirais presque historique

Ville de LAMARTINE

Halte décorée et fleurie

Nous y resterons deux jours,gros orage en soirée.

Les nuits seront « vivantes » et musicales.

Macon--3-.JPG 

 

Départ Mâcon, 21 Août 2007

Notre deuxième écluse « rivière » montre son nez.

« Mi » qui avait un peu « foiré » la première, s'est un peu précipité dans celle ci !

Impossible pour moi, d'arrêter le bato qui avance, qui avance, qui avance...dans l'écluse.

Panique à tribord, mayday,mayday

« Mi » revient aux commandes pour réagir

Et s'aperçoit qu'il a laissé le bateau embrayé !!!

Non mais, ce ne sont, certes pas, mes petits bras qui allaient retenir 170 tonnes en action !

Si je n'avais pas été aussi loin de lui, je l'aurais bien mordu !

Disons que l'erreur est humaine

Et que lui aussi a ses manœuvres en plus du pilotage.

 

15h30 – St Germain du mont d'Or

Jolie halte fluviale communale,

Deux ducs d'Albe avec ponton !

Il ne faut pas rater un tel emplacement, facile d'abordage,commode pour sortir les toutounes, aisé pour le démarrage du lendemain.

 

Lendemain 22 Août 2007

Nouvelle écluse à Couzon

Et en pénètrant dans cette nouvelle écluse, je ne peux m'empêcher de penser que nous avons rencontré des difficultés dans les deux premières.

Aller courage, un simple concours de circonstance !

Ni trop lent, ni trop vite

approche parfaite !

J'attrape le « bollard » et fixe mon amarre

Mi commence la manœuvre de rapprochement de l'arrière du bateau

saisit son « bollard » à l'arrière

Le fonctionnement de l'écluse nous bouscule un peu, le bateau tape en avant,

heureusement il y a les pneus en « défense », puis je vois « Mi » tirer sur sa corde pour maintenir « lodela ».

Un grincement comme je ne m'habitue pas à en entendre quand les cordes se serrent

autour des « bollards »et

CRAC!

Dans un bruit sec, ma corde cède, se rompt, me passe au raz du visage,

ou pour être tout à fait honnête, je ne l'ai même pas vu passer, je n'ai senti que le « vent »

Le bateau réagit, plus tenu, il avance,

Moment de panique le temps d'un cri

Je rattrape d' une boucle de fortune avec la corde qui me reste dans les mains le « bollard »qui s'éloigne et reviens sur celui du bateau ou j'enroule, j'enroule, j'enroule tout ce qui me restait comme corde, sans idée de technique ou de méthode d'amarrage.

Je relève la tête, coup d'œil à l'arrière,

« Mi » est toujours cramponné à sa corde et me crie

« ne panique pas, çà va aller, je le tiens ! »

 

Que disent les statistiques sur les amarres qui se rompent ?

Ca arrive à tout le monde ou c'est juste pour notre bizutage ?

 

Les cordes, oui, elles n'étaient pas neuves, mais étaient utilisées par un professionnel sur une péniche chargée, et j'en utilise encore aujourd'hui !

Disons : « pas de bol »!!!

 

 

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