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Histoire d'eau

" La tôle errante"

 

Si l'on considère que le début de l'aventure commence depuis la

création du projet :

l'histoire est en cours depuis l'année 2004.


Nous vivons à l'ile de la Réunion depuis presque 10 ans

C'est notre 2ème séjours, la retraite de mon mari arrive à grands pas.


Qu'allons nous faire de cette retraite ?


Rentrer en France alors que nous vivons sous un climat que tout le
monde nous envie ?


Dans un style de vie tropicale dont tout le monde rêve ?


Nous avons toujours eu une vie plus qu'active:

Sports, musique, »faits mains » peinture,moto...


maison-janvier-2005-053.jpg

  Alors, rentrer, oui, peut être, mais réaliser un nouveau projet !

Ce ne sont pas les idées qui manquent, il faut plutôt réfléchir et décider ensemble !
Une quinzaine d'années plus tôt, nous avions du abandonner un projet pour une nouvelle mutation,                                 

Et me laisse avec nos trois chiens dans une maison casi vide jusqu'à la signature de la vente.

Je débarque avec" Vanille " et " Noisette
Notre berger allemand et notre " royal bourbon
Un nom bien pompeux qui désigne le chien"  batard "de l'ile
Notre 3ème chienne, trop vieille et trop malade a fait un autre " voyage "

Mi vient me chercher à l'aéroport de Marseille
Il avait récupéré notre toyota dès son arrivée
Nous voici donc avec nos deux chiens et notre véhicule, hébergé chez notre fille Laure à Montpellier,
Elle même en vacances, pour une quinzaine.
  00034.jpg                                "Vanille"        "Moka"    "Noisette"                               

 

Nous retournons visiter les bateaux qui avaient obtenus un axécit de Michel                                               
Mais ils ne me plaisaient pas vraiment: trop compartimentés, trop petits, salles d'eau trop exigües...
Après une semaine de visite non concluante et les calculs financiers

Nous changeons notre fusil d'épaule.

Si nous devons tout démonter dans un « bato » pour qu'il nous plaise,

Pourquoi ne pas en chercher un à aménager, une carcasse à rénover ?


Tout était à refaire !

                                                                                                                                    

Nous récupérons une vieille caravane des années 80, un crochet de remorque,

Et "roule ma poule"              
Nous traquons tous les chantiers et les annonces de vente de vieux freycinet .
Cette recherche nous amène dans ce joli camping fort sympathique de St Mammé

Nous y resterons les deux mois d'été, rassasiés de visites,

          Mesurant l'immensité de l'entreprise,

                   Dessinant déjà des plans,

L'effervescence était à son comble....

                                                Nous lui cherchions déjà un nom !

Dans nos nouvelles recherches, nous avons rencontré Pierre, Paul, Jacques....

Puis un jour, Walter !

Il connaissait un bateau ressemblant a celui que je lui décrivais pendant que nous sirotions un apéritif sur le sien

Le vendeur a déjà été échaudé par deux ventes qui ne se sont pas faites, fautes de crédits
Il n'y croit plus et pourtant il est malade et doit arrêter le métier
Il n'est paraît il, pas à " prendre avec des pincettes " ces temps ci.
Pour visiter son bateau, Walter nous propose de faire l'intermédiaire pour un rendez vous.Pour nous présenter à ce monsieur, nous lui donnons l'élément percutant:
Nous payons « cash » et tout de suite !
Nous n'avons rien d'un « nabab » mais nous venons de vendre notre maison
Nous réinvestissons la totalité de la vente dans ce « bato »!
Walter revient, la visite, c'est tout de suite !
Ne laissons pas trainer les " affaires " !
 bat1010.jpg
10mn plus tard, nous visitions " le Croiseur " amarré à St Mammé !
C'est "Mi" qui avait la plus grosse responsabilité dans ce choix
Dans ce bateau de commerce que nous allions transformer en bateau logement
Il fallait avant tout que les organes de notre "monstre" soient sains et pas trop vétustes : moteur, groupe électrogène, appareillage
Nous avons été un peu déçu de la transformation moderne et non à notre goût du logement du marinier

Nous avions souvent admirer des logements gardés intact, en bois précieux, depuis la construction des "freycinet"
Nous demandons une nuit de réflexion !Rien qu'une nuit pour échanger nos impressions.

Ce n'est pas rien tout de même, même si l'investissement semble raisonnable au premier abord,
Ce n'est que le début de longues années de travail et de dépenses.
Nous étions à la porte de notre projet, il ne fallait pas se louper !
Tous les conseils et toutes les recommandations des amis resurgirent,
Ils nous avaient mis en garde contre « ceci « et Attention à « celà »!


Cette nuit là a été à la fois très longue et trop courte,


Mais le lendemain, midi, nous étions chez "Patrick"
Nous foulions de nos pieds nus, le sol de ce qui allait devenir
 

                                    " Notre "bato"

Alors, décidé à vendre ? Oui !
Alors décidé à acheter !
Coup de fil à la banque pour débloquer la somme -

Rendez vous le lendemain à l'agence -
Affaire conclue le lendemain chez l'assureur du bateau -

Les papiers officiels sont passés d'une main à l'autre et en un quart d'heure
Nous voici propriétaire de ce monstre de 38m70 de long sur 5m de large

Sans autre cérémonie,

Comme si nous avions acheté un vélo, un vélo sans roue et qui flotte !

 

                              Et sur l'air de"c'est la fête au village",     
                              Ce soir là
"c'était la fête au camping"!
                              « Poum »
le bouchon de la bouteille de champagne!
                              Une occasion pour faire péter le bouchon,

               Une occasion de taille !

Il nous a fallu plusieurs coupes pour réaliser que le " rêve " venait de commencer.
Nous venons de rentrer dans le monde de l'eau
A ce stade, nous n'en pensions que du bien !


        Walter nous recommandera son "marin" préféré,
        " Dédé l'amiral" accompagnera " le Croiser" jusqu'au chantier ou il va être transformé
        Marseilles les Aubigny, un grand chantier réputé dans un petit patelin du Cher.

Marseilles les Aubigny, nous voilà !

Le voyage, ah le voyage!
"Mi" accompagne Dédé sur
"NOTRE "BATO",
Nous sommes en Août 2005,

Chouette souvenir!


Paris/Nevers :
2h d'autoroute !
En
"Bato",A 5km/h sur le canal, réglementation oblige,
Plus les arrêts du soir avec le casse croute bien mérité
Pas moins de 4à5 jours !


Une chaleur insupportable dans la journée, Sur le pont, marquise baisséeLes hommes s'abritent du soleil avec un vieux parasol troué,La classe!

Et moi me direz vous?

Et bien il y avait une voiture, une caravane et deux chiens en convoyage,

Je pris le volant pour suivre en itinéraire routier:

Je repérais sur la carte tous les endroits ou je pouvais voir passer le "Bato"

Mais je voulais suivre trop près du canal, je me suis retrouvée coincée dans les champs,

Je me souviens d'un chemin qui longeait des propriétés, je me disais que si quelqu'un sortait et venait en sens inverse,

Il y allait avoir du sport !

Ma bonne étoile m'accompagnait, je suis arrivée dans un champ de blé,

Jai repéré le sol le plus solide et ai effectué un demi tour en cercle à la "gaston lagaffe"

Les roues de la caravane ont laissé une ornière

Je me suis retrouvée en sens inverse sur ce chemin étroit

Priant une deuxième fois pour que tout le monde reste chez lui.


Chaque fois que je voyais passer le "Bato", c'était un émerveillement,

Des photos, des coucous...

Je repérais le prochain endroit et "en voiture"!

Toujours arrivée bien avant leur passage, je dépliais le relax, profitant de la nature,

         du beau temps,

                             des espaces aménagés

"Mi "dormait avec " le marin " sur le "Bato", un commandant ne quitte jamais son navire !

Moi je dormais dans la caravane avec mes toutounes.La plus part du temps arrêtés dans la verte, les gros troncs d'arbres pour amarrage,

Je dépliais la table de camping sous les platanes centenaires ou les marronniers,

Les verres trinquaient et les mandibules se mettaient en oeuvre.

Par cette grosse chaleur, la fraicheur du soir venait apaiser les corps fatigués

C'est presque sans s'en apercevoir que l'on sombrait dans le sommeil.

Le lendemain matin, pas de clairon

Car un marin est sur le pont au aurore pour vérifier les organes vitaux de son bateau et faire chauffer le moteur.

Un p'tit café, pris sur le plat bord, et c'est reparti, il y a du chemin à parcourir.


Un autre souvenir chargé d'émotion !

Dédé a fait son "dernier voyage" quelques mois après nous avoir amener à destination,

Il avait cette peau brulée des marins qui vivent au grand air, ces rides creusées par ses soucis,

Silencieux et secret, d'une gentillesse et d'une serviabilité peu commune,

Le Marin" fait partie de notre histoire !


Une histoire pleine d'autres gens formidables.

 

 

Nous étions attendu à Marseilles les Aubigny,

Des commandes avaient été faites pour lester le "Bato"
Nous étions en Aout et la période des vacances n'est pas l'idéale pour les livraisons.
Nous allons faire la connaissance de Ray, le maître des lieux.

Qui ne connait pas Ray, au moins de nom ? 80% des freycinet ont du, un jour ou l'autre, passer dans son chantier.

Il nous a été conseillé tout de suite.
Le chantier est réputé pour faire du bon travail avec de bons ouvriers et un patron qui mène son monde à la baguette.
Le résultat est là !


Dans un premier temps
, le "Bato" est mis "à couple",

Attente des premiers soins.

Vu l'ampleur de ces premiers soins, Il fut ramené le long du quai et un «désossement» complet commença.
Il fallait tout sortir, vider cette coque de l'inutile pour de la plaisance, découper le «trop long», le «trop large»,
Se débarrasser de certaines machines, en transformer d'autres ….
Et ce nettoyage par le vide dura plusieurs semaines.

Nous allons installer la caravane sur le terrain du deuxième chantier,
Utilisé occasionnellement par le chantier principal
Plus calme, plus propre, plus herbeux
Dans quelques mois nous repartirions
A l'automne,
Ou avant l'hiver dans notre
"Bato"

 

Au début, un peu comme dans les histoires,tout beau, tout nouveau !L'enthousiasme aidant, les matins sont gais même dans l'étroitesse de la caravane avec les deux chiennes,
L'aventure commence et chaque matin nous apportions nos réflexions de la veille,
Nos plans,
Nos désirs de transformation...
Nous brulions de mettre la main à la pâtemais il fallait avant tout que le travail de chaudronnerie soit terminé
La coque à nu, la première construction à effectuer a été ce que j'appelle " la terrasse"
Aussi le pont du
"Bato"


Chapeau l'artiste !
Quel boulot et quel boulot bien fait !

 

Soudure et arrondi de la terrasse impeccables

Un travail de longue haleine effectué par l'employé arabe du chantier

Un soudeur hors paire qui connait son métier !


Nous revenions à la caravane chaque soir, satisfait de notre journée

Mi ressortait toujours plus noir de la cale moteur, plus graisseux, plus puant...

Une bonne douche, une bonne bière bien méritée, une bonne table

Et la construction de notre projet reprenait son cours.


Les semaines, les mois passaient et tout n'allait pas aussi vite que prévu.

Nous étions en quelque sorte le travail de longue haleine du chantier

Et il lui arrivait de faire passer des urgences devant nous.

Le travail cessait !


Le "Bato" avait l'air abandonné, relégué au troisième rang, à couple de ceux qui l'étaient réellement.

Nous avons du parfois nous fâcher pour qu'on ne nous oublie pas vraiment !


Voici l'hiver


La coque du "Bato" même bien avancée , pas encore habitable,

La coque du "Bato" qui avec le gel devient dangeureuse...

Le chantier est décrété "en chômage"par le patron!

                               Les ouvriers étrangers partent en vacances chez eux,

                                 Chacun regagne ses pénates

                                                   Et nous...nos 4m2 de caravanne!

 

 

                                    

                        Le chantier a hissé «le drapeau blanc»

118-1862_.jpg

Hiver réfrigérant et conserveteur118-1889_.jpg
Nous allons profiter de ce chômage technique pour régler les impératifs de la vie quotidienne
Et il n'y a pas besoin de chauffage parfois pour se réchauffer!

Le déménagement parti quelques mois avant de la Réunion, venait d'arriver à Marseille
Marseilles dans les Bouches du Rhône, bien sur, et nous n'avions pas moins de 60m3 à caser ...quelques part...
En attendant de pouvoir les entrer dans le
« bato ».
Ray nous "offre" un de ses hangars vide.
Le seul « hic » est que ces hangars n'ont pas de plancher !
Que je ne me voyais pas entasser des meubles en bois précieux,
Des instruments de musique,
Tous nos « trésors » à même ce sol humide et bancal.
Un peu d'huile de coude et nous avons construit ce plancher en deux après midi
Le lendemain le camion de déménagement était là et les cartons s'engouffraient dans le hangar!
On avait presque oublié qu'on avait autant de choses!

Les exercices « d'échauffement » n'en sont pas resté là,
Une partie de tout ce matériel était destiné aux enfants.
« Musculation » tous les après midi:

                                  tri et reclassement de tout ce bazar!
Une quinzaine plus tard, le camion de location plein,
Nous sommes partis à 17h de Marseilles les Aubigny,
Arrivée à Clermont Ferrand 22h,
"largage" des premiers meubles chez la fille,
Un café chaud!
"largage de la suite" chez le fils,
Petite collation!
Minuit, on reprend la route direction ORANGE.

Arrivée à Orange vers 8h du mat,
Avec les poses autoroute, petit déj dans un bar avec croissants bien chauds réconfortants
Après cette longue nuit de route.

Nous avions décidé de profiter du camion pour remonter un autre déménagement,
Celui que nous avions laissé en France avant notre départ outre mer.
Il était aujourd'hui stocké dans le garage de notre maison, louée,
Et nous voulions en débarasser les locataires.

Notre idée: récupérer toute nos affaires éparpillées un peu chez tout le monde
Après avoir donné, jeté, brûlé...tout ce qui ne nous intéressait plus,
Rentrer le reste dans notre
"Bato"

Idée qui ne demandait finalement que du travail!
Heureusement, car il fallait remonter, les heures étaient de l'argent

Après 4h de « porter, hisser, tirer,soulever... »
Je repris le volant direction Nevers.
Le soir à 17h,
Valdek et Franek nous ont aidé à entasser ces 25m3 dans le hangar
A 19h, le contrat était rempli et le camion au dépôt.


Et quand je pense qu'il y en a qui s'ennuie à la retraite !!!


C'est peut être ce qui allait se passer dans les semaines qui allaient venir
Plus ou moins enfermés dans cette caravane, notre seule demeure,
Sans activités de prévue,
Les travaux du
« bato » en stand by...

aie aie aie ??? !!!

à suivre...


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